Nouvelle intégrale
Je descendais le dernier coteau du Canigou, et, bien que le soleil fût déjà couché, je distinguais dans la plaine les maisons de la petite ville d´Ille, vers laquelle je me dirigeais.
« Vous savez, dis-je au Catalan qui me servait de guide depuis la veille, vous savez sans doute où demeure M. de Peyrehorade ?
- Si je le sais ! s´écria-t-il, je connais sa maison comme la mienne ; et s´il ne faisait pas si noir, je vous la montrerais. C´est la plus belle d´Ille. Il a de l´argent, oui, M. de Peyrehorade ; et il marie son fils à plus riche que lui encore.
- Et ce mariage se fera-t-il bientôt ? lui demandai-je.
- Bientôt ! il se peut que déjà les violons soient commandés pour la noce. Ce soir, peut-être, demain, après-demain, que sais-je ! C´est à Puygarrig que ça se fera ; car c´est Mlle de Puygarrig que M. le fils épouse. Ce sera beau, oui ! »
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